Ce matin, je vais me régaler ! [pv; lily potter]

Ce matin, je m'étais levée du bon pied. Pour une fois, enfaite. J'avais très bien dormis, surtout après une nuit de pratique intense pour les duels de la semaine prochaine. Bref. Quand je me suis levée pour aller dans la salle commune de Serpentard, il n'y avait aucun bruit, aucune trace humaine. Quand j'ai regardé l'heure, j'ai compris pourquoi il n'y avait personne. Il était tout simplement sept heures du matin. Bon. Tant qu'à rester planter ici et jouer avec le feu du foyer, j'aime mieux aller sortir et prendre l'air du matin, avec le vent frais. De toute façon, je n'étais plus capable d'entendre le silence, des fois ça me fou la trouille. J'ai décidé de remonter dans ma chambre de m'habiller, sans faire le grand silence. Je faisais tomber mes choses, ma baguette, ma valise, etc. Les gens autour n'étaient pas très content mais moi, je l'étais. C'était amusant. Je sortie sans oublier ma baguette, bien sur.

Quand je suis sortie par les grandes portes de Poudlard et que j'ai sentis la brise fraîche sur ma peau, je me suis sentis complètement bien. C'est vrai quoi, je suis peut-être dans la maison des serpents, mais j'aime tout de même la beauté et le paysage du château. Mais aujourd'hui, je n'avais pas envie de quelques choses de beaux. Je voulais quelque chose de sombre, un endroit détesté par tout le monde et qui fait peur. J'avais envie de ça aujourd'hui. Donc, je me suis dirigée vers le Lac Noir. Je voulais entendre le chant des sirènes, et m'assir sur la fameuse installation de la coupe des quatres maisons. Je me promenais vers la grosse installation en bois, en écoutant mes pensés, en prenant ce temps pour moi, quand je vis une personne. Mince, petite et .. timide. Une Potter, j'en suis sûr. Lily est une des seules Potter qui se cachent de tout être vivant, comme plante et humain, tellement elle est timide. Bon, eh bien je dois avouer que ça fait ma matiner et même ma journée de croiser Potter ici, à la même heure que moi, seule, sans surveillance. Baguette parée, je l'empoigna d'une telle force que j'en ai presque eu des doigts cassés. L'excitation et l'adrénaline était au fond du grouffre, et la colère était prête à exploser. Baguette en sa direction, j'ai décidé de crier. « POTTER ! On se retrouve enfin, après cette fameuse nuit. Oh oui, quand tu as pleurniché comme un petit bébé. Malheureusement pour toi, aujourd'hui tu es toute seule .. avec moi. » dis-je en partant d'un rire heureux et fière. Tout ce que j'ai vu du coin de l'oeil, c'est Lily sortir sa baguette. Je n'ai pas entendue une seule minute. « EXPELLIARMUS ! Tu croyais faire quoi contre moi Potter ? » dis-je d'un ton colérique et d'un regard sadique.

Mes yeux s’étaient ouverts à cinq heures trente du matin aujourd’hui. J’étais une demie heure d’avance comparé à l’habitude que j’ai prise il y a de cela un certain temps. Me lever avant tous les autres me permet de commencer la journée avec moi seule, ce qui m’aide à en passer une meilleure. Je ne pris pas la peine de déjeuner, ni de faire quoique ce soit d’autre que d’aller au petit coin, de me vêtir, de me brosser les dents et de prendre ma baguette. Je marchai dans le château d’un pas non pressé. Personne ne rôdait dans les corridors à cinq heures trente de l’avant-midi, heureusement. Je n’avais pas besoin de fuir les gens, je n’avais pas ce sentiment d’être trop entouré. Ce bourdonnement de rires et de paroles n’était pas présent dans mon esprit. J’étais sereine, parfaitement à l’aise avec moi-même. Le silence étant le plus beau son que j’entendais avec celui de mes propres pas qui résonnaient peu étant donné que je marchais doucement. Ma foulée m’emporta dans un endroit que j’appréciais particulièrement pour sa tranquillité et son aspect ténébreux et obscur : au lac noir. Pendant près de deux heures j’observai le cours d’eau d’un œil passablement absent. Je pensais à tout et à rien, à ce qui pouvait bien se cacher dans ses eaux mystérieuse et sombre, aux relations que j’entretenais avec les gens, des aspects de ma personnalité qui plaisait plus ou moins, etc. J’étais tout à fait dans mon univers, ce qui me rendait enchantée. Jusqu’à ce qu’une voix indésirable se fasse entendre. Je fermai les yeux et pensai intérieurement que la chance n’avait pas frappée à ma porte en cette journée qui en était encore qu’à ses débuts. Combien étaient les chances que je me retrouve au lac noir, tôt comme cela, avec la personne qui me détestait le plus au monde. La seule qui avait réussie à m’atteindre au plus profond de moi-même. La seule et l’unique Maëva-Rose Brown. Elle ne se gêne pas à humilier les autres pour se remonter elle-même. Ce petit jeu ne marche évidemment pas avec moi puisque je n’y joue pas. Je n’accorde pas pour une cent ce que les autres peuvent bien penser de moi. Ça énerve plutôt la serpentard qui m’aurait pris volontiers comme victime. Elle ne me connaissait pas, au contraire de ce qu’elle pouvait bien croire; elle me croit craintive et innocente. Il faudra peut-être qu’un jour je lui dise qu’elle ne sait pas tout et qu’elle se trompe sur beaucoup de points à mon sujet. Ou pas.

« POTTER ! On se retrouve enfin, après cette fameuse nuit. Oh oui, quand tu as pleurniché comme un petit bébé. Malheureusement pour toi, aujourd'hui tu es toute seule... Avec moi. » J’avais pleurniché comme un petit bébé? Je ne me souvenais même pas de cela moi-même. Bonne mémoire Brown, bonne mémoire. Bon, j’avoue que ce soir-là j’avais été bouleversée par les mots qu’elle avait prononcés. C’était aller trop loin, et je m’en foutais, jusqu’à ce qu’elle dépasse les bornes. Il y a des limites à se faire traiter de caca mou. Enfin, quand elle prononça ces mots, mes yeux roulèrent, son attitude était pitoyable. Je ne prononçai aucun son, mais j’aperçu Maëva-Rose brandir sa baguette magique vers moi. Par réflexe, je brandis à mon tour la mienne vers elle tout en me tourna face à mon adversaire. Puis, je regrettai, j’aurais du la laisser reposée, cela ne faisait qu’accroître le désir de Maëva-Rose de faire ses preuves contre moi. « EXPELLIARMUS ! Tu croyais faire quoi contre moi Potter ? » « Je ne sais pas trop, je t’avoue. Tu es si puissante et magnifique en combat. Je suis une moins que rien Brown, tu es contente? Maintenant tu peux me foutre la paix et aller à prouver à quelqu’un d’autre que tu es la meilleure. Tu as gagnée, tu m’as désarmée, allez, gâte-toi maintenant. » Je me retournai encore. Cette fois-ci, je fis fasse au lac. J’avais été si sarcastique que j’étais certaine qu’elle allait attaquée. Et je m’attendais à un sort plutôt douloureux parce que la serpentard qui essayait de me provoquer en vain avait besoin de reconnaissance sincère; ce que je ne lui avais pas offert. Je trouvais son attitude navrante et lamentable. J’avais presque pitié d’elle parce que sa constante idée de vouloir tout prouver à tout le monde partait selon moi d’une énorme confiance en ses capacités, ce qui est plutôt triste.

Désolée pour l'attente !