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 jealousy, turning saints into the sea (r.)

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Eathenial L. Woodhouse

GRYFFINDOR ⚡ huitième année


Eathenial L. Woodhouse


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MessageSujet: jealousy, turning saints into the sea (r.)   jealousy, turning saints into the sea (r.) EmptyLun 25 Juil - 3:31


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But when I first fell in love with the piano, I knew it was me. I was dying to play.

La salle m'appelait. Comme une voix sortie d'un écrin trop longuement enfermé. Comme une force, une main invisible, qui empoignait le haut de mon corps et me poussait sereinement dans sa direction. Combien de temps avais-je donc laissé passer sans que mes doigts ne s'attardent une seule seconde sur les touches ivoires et noires de l'imposant instrument ? Des siècles ; du moins était-ce ce que je ressentais. Ma paume brûlait sous le manque de la sensation apaisante des notes qui s'envolent doucereusement, qui claquent contre les parois en pierre et résonnent à mes oreilles comme la plus bienvenue de toutes les délivrances. Comme j'avançais lentement, les mains savamment fourrées au plus profond des poches de mon jean, une mélodie se formait déjà dans mon esprit. Des notes lentes, lasses, lambines, qui se touchaient, s'effleuraient, se superposaient, s'assemblaient jusqu'à l'apogée finale que j'imaginais fort et brutal. Telle la fin que j'avais donné à la plus belle histoire de ma vie. J'étais donc dans un état nostalgique, frôlait parfois la léthargie tant j'avais donné et donné afin de me convaincre de mon bon sens. C'était pourtant vain : en moi se livraient batailles deux parties bien distinctes et je ne savais pas laquelle d'entre elles je souhaitais voir en vainqueur. J’abandonnai alors simplement la partie d'échec avant que tous mes pions ne se fassent dévorer par la fatalité. Il fallait que je me consacre pleinement à la tâche que je voulais accomplie : un peu de musique en ce début de soirée morose. En réaction à la nouvelle conviction qui m'emplit entièrement, mes pas s'accélèrent faisant se plaindre la semelle de mes chaussures sur la pierre sombre. J'avais troqué mon uniforme aux couleurs de ma maison après les cours, me sentant plus à mon aise dans des vêtements neutres, espérant candidement que cette neutralité emporterait les sursauts de mes humeurs incertaines. Bientôt, comme mes pensées s'effilochaient à la vitesse des grains de sable qui s’égrainaient dans les sabliers, le bois massif de la porte apparut devant mes yeux. Ne me parvenait aucun son filtrant de la pièce, mais je savais que cette dernière était parfaitement insonorisée afin que les musiciens ne gênent en aucun cas leurs camarades. De deux derniers pas assurés, je m'approchai.

La salle n'avait pas changé. A peine éclairée de faibles lueurs, tout l'attrait de l'endroit consistait en l'immense instrument aux teintes de l'ombre trônant - et c'était bien le verbe adéquat car il avait l'aspect d'un roi - au centre. Certes, guitares et autres flûtes étaient également présentes mais tout était éclipsé à mes yeux. J'avais appris avec ma mère. La première fois qu'elle m'avait autorisé à poser mes doigts sur les touches, je devais avoir quatre ou cinq ans. Mon père s'était absenté ce matin-là, ou peut-être même n'était-il jamais rentré la veille, et elle était venue m'éveiller doucement, me chuchotant à l'oreille qu'elle avait une surprise. On aurait dit qu'elle m'avait annoncé qu'une licorne était venue se réfugier dans notre salon tant mon excitation était à son paroxysme lorsqu'elle me fit découvrir la teneur de ce cadeau. J'avais grimpé sur le tabouret avec fierté, comme on escalade les plus hauts sommets du monde. Et puis, elle m'avait appris une gamme. Cela n'était rien, consistant simplement en la suite des notes dans l'ordre le plus absolu. Pourtant, à mes oreilles, cela sonna comme la plus douce des symphonies et elle s'échappa de mes doigts. C'était comme si j'écrivais une histoire à la seule pression de ma main. Les souvenirs affluaient ; bientôt, je ne me retrouvais plus dans cette pièce mais projeté quelques années plus tôt, devant l'instrument familial. La présence de ma mère était plus forte que jamais, comme si elle effleurait mes doigts pendant qu'ils caressaient l'ivoire. Certains parleraient certainement de fantôme, ou d'esprit. Ce n'était pas ma conception de la chose. Après sa mort, j'avais compris que les objets gardent une trace. Ainsi, en mon esprit, tous les pianos du monde était rattaché à ma mère, à son âme. Si elle avait pu se réincarner, alors ce serait en piano.

Je jouais depuis quelques bonnes minutes lorsque la porte de la pièce grinça sur ses gonds. A peine interrompu par cette présence que j'aurais pu juger d’inopportune, je ne m'arrêtai pas. Au contraire, la mélodie prit des accents plus pressants. En réalité, j'avais deviné quelle personne m'honorait de sa simple présence. C'était Rose, descendante de la famille Weasley, et connue de ma personne en tant qu'amie et peut-être plus qu'amie. Notre relation était indescriptible. Rencontrée au hasard dans cette même pièce, nous étions tombés dans un triangle amoureux : elle, la musique, et moi. C'était ce qui nous avait lié pendant un moment. Et puis, des sentiments plus ambigus avaient pris le dessus. Désormais, nous étions amis et c'était tout, mais le destin semblait se complaire dans nos rencontres fortuites au sein de cet endroit que je considérais sacré. « Rose Helena Weasley. » introduis-je d'une voix basse en me décalant légèrement afin qu'elle s'installe à mes côtés. J'insufflai aux notes un peu plus de prestance, moins de nuances et, soudain, mes doigts s'abattirent sur les derniers accords. Je soufflai doucement, calmant les battements de mon cœur qui avaient suivi le rythme, absolument dépendants, puis me tournai vers elle. « Tu es seule ? Ce n'est plus dans tes habitudes pourtant. » provoquai-je sciemment en faisant référence au blondinet qui lui servait de meilleur ami. Je commençais fort. Si je ne cherchais pas la dispute, j'avais néanmoins une drôle de façon de débuter les festivités. Mais c'était une habitude entre nous, et on ne change pas les habitudes.
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Rose H. Weasley

GRYFFINDOR ⚡ sixième année
shallow admin ღ


Rose H. Weasley


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MessageSujet: Re: jealousy, turning saints into the sea (r.)   jealousy, turning saints into the sea (r.) EmptyMer 27 Juil - 17:19


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Il parait que c'est l'instrument le plus noble. Il parait qu'il te rend vivante. Mais quand il n'y arrive pas, que fait-on ?

Depuis la rentrée, j’étais dans une sorte de transe qui m’empêchait d’être moi. Seul moment où j’étais vraiment Rose Weasley ? Quand j’étais avec Scorpius. Chose plutôt rare. Donc à grands coups de musique, je me reconstruisais. Jamais personne ne l’utilisait, et donc, je pouvais réfléchir posément. En plus de cela, solitaire, je m’attardais sur des détails que jamais je n’avais remarqués. Mes défauts de positions, mon manque d’appui sur certaines touches. J’étais rosie ces derniers temps. Pas rose. Je cherchais Rose, partout, mais elle était perdue dans l’amour. Elle était perdue entre mes sanglots, ma pseudo déprime, dans mon esprit, cloitrée avec mon amour. Je suis amoureuse à tout détruire autour de moi. J’ai trop d’orgueil pour l’avouer. J’ai trop de peur pour le confirmer. Je frissonne. La plupart du temps, je passe du chaud au froid, comme mon humeur. Déjà lunatique au naturelle, Rosie fait de moi une personne exécrable. Insupportable. La seule chose qu’elle sait faire comme Rose, c’est être là pour ces amis. Rosie n’ose pas, n’ose rien. Rosie reste en retrait, sauf si c’est pour être cynique. Rosie frappe là où ça fait mal. Rosie, c’est moi. Sauf que c’est Rose, en pire. Je plongeais dans la démence. Hermione s’inquiétait. Hugo était désemparé. Comme si mon âme, ma vie, était parti. Ma tendance à tout dramatiser prenait le dessus. Voilà, j’étais vide. Vidée. J’avais maigri. Au point que je pouvais rentrer dans du 34, pour certains jeans. Personne n’a le droit de s’infliger ça selon ma meilleure amie. Pourtant, je le fais et personne n’arrive à m’en empêcher. En arrêtant de manger, je cherche une quelconque sensation. En croisant son regard, je profite de ce moment pour me remplir de l’intérieur. Mon corps entier réagit, et je revis. Toujours dans les extrêmes, voilà ce qu’est Rose Helena Lovaleen Weasley. Simple fille née d’un mélange de deux caractères explosifs. Hugo a pris les meilleurs d’eux deux. Moi le pire. Le brouillon avant l’excellence, pourtant, je ne ressens aucunes jalousies. Mon frère est trop parfait, du moins, il tente de l’être. Quant à moi. Je suis attachante et je suis trop de tout. Trop colérique, trop jalouse, trop désorganisée, trop têtue…


« Rosie… Il est dix-neuf heures trente et tu es dans ton lit… Tu devrais sortir. » Ce n’était pas Hermione. Elle me manquait. A vrai dire, j’allais mieux depuis quelques jours, et elle m’a mise en blonde, sans faire exprès. Je fais semblant de lui en vouloir pour ne pas lui dire que j’ai reparlé à Scorpius. Même si, à l’heure qu’il est, elle est au courant que Scorpius a mis son poing dans la figure à Flint par jalousie. Par dépit, je décidais que je ne serais jamais tranquille un samedi dans le dortoir des filles. J’allais prendre ma douche et mit un haut blanc avec un jean délavé. Ma dégaine n’avait rien de spectaculaire. Je me maquillais juste au cas où, pris mon sac avec le pull de scorpius à l’intérieur et descendis du dortoir pour me rendre dans mon endroit. Ce n’était pas le mien, et un autre avait pris possession de cette salle rarement occupée avant moi vu qu’il y allait depuis toujours, mais il m’appartenait à demi. Oui, c’était notre endroit, mais depuis le début de l’année, jamais je ne le vit à l’intérieur. Une chose qui, le premier mois, m’étonna grandement. Je poussais la porte de bois, sans avoir remarqué quand j’étais au dehors que quelqu’un jouait un morceau. Au départ, je voulais repartir sans bruit, discrète comme je sais l’être, mais je reconnu rapidement qui insistait doucement sur certaines notes. Assis devant l’objet sacré, ses mains expertes se glissaient entre les touches ivoire. Rarement j’ai pu voir un homme prendre autant d’importance à respecter un piano. Surement dû à son histoire. « Rose Helena Weasley. » Lentement, je pris place à ses côtés, posant mon sac et fixant les mains d’Eath qui finissait son morceau sans dire un mot. La musique répare tout. L’esprit et le cœur. Je pris une inspiration vaine, et posa ma tête sur son épaule lorsqu’il eut fini. Mon prénom, en entier, était rarement dit de cette manière. Le plus souvent, c’était lorsque j’avais dit n’importe quoi. Le plus rarement, c’était pour me dire je t’aime. Et le plus étrangement, c’était de sa bouche. Comme une constatation. Comme si dire mon prénom me rendait plus réel. Moins invisible. J’entrepris de faire un sourire, puis il continua. « Tu es seule ? Ce n'est plus dans tes habitudes pourtant. » Je me redressais et mon visage se figea. L’espoir de me ressentir vivante s’évanouit aussi vite qu’il était apparu. Cette phrase se répéta en moi plusieurs fois avant que j’ose dire : « Pas aujourd’hui, Eath. Je suis plus seule que jamais. » Je me tournais, et à l’aveuglette, je cherchais les touches, en testais quelques-unes avant de trouver les bonnes et de commencer les premiers accords de La lettre à Elise. Puis, j’appuyais fortement sur n’importe quelles touches et me relevais pour faire le quasi tour du piano. Face à face, je posais une main sur l’instrument et fixais une guitare. « Personne ne me comprend. Moi la première. Je suis… Vide. Je ne me sens pas... Vivante. » Je pensais que lui seul pouvait avoir un semblant de compréhension pour moi. Ayant abandonné sa Sarabeth, il avait fait un choix que personne, moi la première, le croyant si amoureux, n’avait compris. Oui, nos rencontres fortuites étaient peut être là pour cela. Personne ne comprenait nos choix. Peut-être est-ce là que notre relation est basée ? « Comment tu fais pour la voir chaque jours, si inaccessible ? Enfin, accessible mais… Enfin, tu me comprends. Ca fait seulement 2 mois. Et ça me tue. » Je retournais à côté de lui, reposais ma tête sur son épaule et repris une inspiration. Après tout, rien n’était catastrophique. Tout était correct. Sauf que… Non.
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